Frozen | Elsa | END

Hello I'm a beautiful blond.
Je m'appelle Elsa, je suis tout ce qu'il y a de plus normal pour un personnage de Walt Disney. Je suis l'héroïne du long métrage La Reine des Neiges. A quoi je ressemble ? Bonne question. En fait je suis tout simplement blonde. Ouah, quelle originalité ! J'ai de longs cheveux rattachés en une tresse qui tombe sur mon épaule droite. Je possède des cheveux disons, rebelle, et ma mèche est retenue en arrière par (je vous livre mon secret) un tout petit peu de givre, si fin qu'il en est invisible, et pourtant cela tient vraiment bien. C'est une sorte de laque en fait. Enfin bref, ne nous égarons pas. J'ai de grands yeux bleus, comme la mer diraient certains, je dirais moi plutôt comme la glace qui constitue mon corps. Et oui je suis faite de glace intérieurement, enfin mon corps peut résister à toute température négative et tout ce que je touche se transforme en glace. Je pense que j'ai un don plutôt maudit, les autres également d'ailleurs. Dès ma naissance je ne ressemblais en rien à ma famille, ils étaient brun ou chatains, et leurs pupilles étaient marrons, les miennes plus bleues que bleues. Du côté de mes habits, disons que je porte cette longue robe bleu (encore du givre) que j'ai créé il y a peu. Une longue cape presque transparente, légère comme le vent et couleur du cristal flotte derrière cette robe pour, disons, améliorer le tout. Quant à moi en ma totalité, je dirais que j'ai un air plutôt princier, je dois avoir ça dans le sang, pourtant je vis dans la crainte de blesser les gens ou de les terrifier, ce qui me donne une attitude défensive et parfois même agressive.

Je suis une jeune femme qui a peur d'elle même. Et oui, ça existe. En vérité mes pouvoirs m'effraient plus que tout. Sentez vous cette peur qui dévore vos entrailles, la peur d'en mourir ? Et bien j'ai parfois l'impression que ma magie va me tuer, qu'elle va m'engloutir toute entière comme les vagues engloutissent les bateaux. Et je vis dans cette peur, de faire du mal aux autres, car je n'arrive tout bonnement pas à contrôler ce surplus de magie. Plus je grandis, et plus elle croit avec moi, elle ne cesse d'être de plus en plus forte chaque jour et je gagne en puissance. Mais je ne veux pas de tout cela. Je veux rester une jeune fille comme les autres, pourquoi suis je la seule à être si différente ? J'ai fait du mal à ma sœur lorsque j'étais petite : une fois. Depuis ce jour je suis terrifiée à l'idée que cela se reproduise, je me cache, je fais mon possible pour que personne ne découvre mes pouvoirs. Mes parents sont morts maintenant, et je suis la seule à connaître ce terrible secret. Ma sœur Anna l'ignore, mais je tente peut à peu de m'ouvrir au monde, pour ne pas qu'elle vive seule dans l'oubli, par ma faute. En bref, je suis devenue ultra sensible, je m'emporte au moindre coup de vent, à la moindre chose qui va de travers. J'ai peur de la réaction des autres, suis je un monstre, ou bien simplement une jeune femme différente ? Cependant, je pense que je les aime, enfin je veux dire les habitants d'Arendelle, même si au fond de moi je ne ressens presque rien. Mon caractère est intempétueux il faut le dire, mais je suis en général calme et réfléchie, c'est ce que les gens apprécient chez moi, où tout du moins appréciaient jusqu'à ce jour. Ce jour de mes dix huit ans. Comme je l'ai détesté. Monter sur le trône, ah génial, et que dirons les gens quand il découvriront que je gèle tout ce que je touche ? Que derrière moi je laisse une trainée de givre lorsque je marche lorsque un grand sentiment m'envahis, la peur, la tristesse ou l'angoisse. Voilà ce qui me domine le plus. Je vis constamment dans le sentiment d'être délaissée de tous, que personne ne pourra jamais m'aimer telle que je suis, car je suis un monstre en fait. Je suis méchante, ils le disent tous, je peux leur faire du mal, ils le savent et ils ne veulent plus m'approcher.

Maintenant que je vis dans ce château de glace je me sens mieux. Je suis seule c'est vrai, mais je suis libre comme l'air, comme le vent qui souffle sur la cime des arbres, et jamais personne ne viendra me rejoindre sur la montagne du Nord, il ont bien trop peur pour cela. Je les laisserai vivre, et ils me laisseront en hermite, seule dans ma montagne, à contempler les désastres de la vie, à jouer seule avec mes animaux de glace, à les regarder jouer et à enfin m'émerveiller de ce pouvoir qui m'appartient. En fait cette glace, toute cette neige, tout ce givre se sculptent selon mes humeurs, si je suis heureuse, alors mon personnages et mes sculptures le seront, si je suis effrayée, ma peur se ressentira, tout est lié, je ne contrôle rien de ce surplus d'énergie.

Je suis née il y a dix huit ans de cela, dans le royaume d'Arendelle. Vous imaginez bien le genre de naissance : un bal somptueux donné en mon honneur, des centaines d'invités. Ais je précisé que j'étais la fille du roi et de la reine ? Non bien évidemment, mais vous l'aurez compris. Enfin bref, deux ans plus tard est née ma sœur cadette, mon unique petite sœur, qui devrait me succéder au trône si quelque chose de terrible m'arrivait à moi et à mes parents. C'était un petit ange roux, avec des yeux aussi bleus que les miens : une pure merveille. J'adorais me pencher sur son berceau pour la contempler. M'enfin j'étais petite quoi. Nous avons grandi ensemble, dans la même chambre, nos deux lits presque l'un en face de l'autre.Nous habitions dans un grand château, mais nos parents ne recevaient jamais d'invités de nos âges, et si elle n'avait pas été là, je me serais ennuyées à mort. Tout allait bien jusque là, j'avais des jolies pouvoirs qui étaient très faibles et que je ne remarquaient peu puisqu'ils se contentaient de refroidir ce que je touchais, je ne m'en rendais pas compte. Une petite vie parfaite, avec des parents aimants et attentionnés, une sœur adorablement mignonne et un grand palais dans lequel passer mes journées. Ma vie était un rêve, mais dans tout rêve il y a un cauchemar : le mien débuta alors que j'avais huit ans. Je commençais déjà à apercevoir un fragment de mes pouvoirs, ce que je pouvais en faire, et j'adorais jouer avec pour les beaux yeux d'Anna, qui du haut de ses six ans, voulaient toujours que je lui fasse des bonhommes de neige, ou que je la fasse patiner avec moi sur la glace qui recouvrait le sol de la salle de bal. Mais ce fut, au cours d'une de nos journées à jouer dans la neige que le désastre arriva. Je ne sais plus trop bien comment ça s'est passé. Je la faisais valser dans la neige, elle rigolait, moi aussi d'ailleurs, et tout allait bien. Soudain j'ai entendu du bruit dans la pièce d'à côté, j'ai tourné la tête et Anna ne m'avait pas vue, elle continuait alors de jouer, je l'ai vu tomber, j'ai tenté de la rattraper : au dernier moment j'ai lancé deux rayons de magie pour adoucir sa chute. Le premier a réussi, et le deuxième l'a touché en pleine tête. Elle s'est affalée sur le sol. J'ai couru jusqu'à elle, en larmes, en hurlant. Mes parents sont arrivés, vous imaginez bien. Ils m'ont retrouvée là, assise sur le sol avec le petit corps inerte de ma sœur dans les bras. Pauvre Anna, une jolie mèche blanche avait poussé de ses cheveux. Mais était ce un bon présage ? Je ne le pense pas. Son corps tout entier commençait à se refroidir.

Le roi était plein de ressources. Paniqués, il nous ont emmené loin de tout, dans un endroit où vivent des gnomes. Un des leurs a guéri Anna, et m'a montré mon futur, mais je ne pouvais pas savoir que ce serait réellement ce qui arriverait. Depuis ce temps, mes parents m'ont séquestré dans une chambre, je ne pouvais plus voir ma soeur, de peur de la heurter à nouveau. Vous ne pouvez pas imaginer ce sentiment d'impuissance et de malheur, j'étais seule dans la tourmente que je vivais au quotidien. Père m'aidait beaucoup, mais j'avais peur de lui faire du mal à lui aussi. Personne ne pouvait plus m'approcher, mes pouvoirs devenaient trop forts pour moi, ils me submergeaient et je n'avais plus aucun contrôle sur eux. C'était peut être le fait de ne pas m'en servir qui les rendait ainsi rebelles. Je sentais qu'ils voulaient sortir de moi, je devais créer quelque chose avec toute cette magie. Mais je n'osais pas. Encore une fois j'avais peur, tout cela me dépassait. La vie est trop courte pour être pleinement vécue me direz vous. Vous avez raison. Un soir mes parents devaient se rendre à une célébration sur un autre continent. Enfin, sur les côtes voisines des nôtres mais pour moi c'était trop loin. Je ne voulais pas qu'ils partent. Ils étaient les seuls autres à connaître mon secret, mon seul point d'ancrage, les seuls que je pouvais encore approcher. Et puis ce soir là ils ont disparus. J'étais dans mon lit. J'avais quinze ans. Je me souviens encore, un grand froid m'avait envahi. Comme si... Comme si quelque chose n'allait pas. Cela n'avait pas duré longtemps, juste quelques secondes, un vent frais qui avait fait voler mes rideaux et frémir mon miroir. Alors j'avais eu ce pressentiment que quelque chose clochait. Et quelque chose avait vraiment cloché cette nuit là : le bateau sur lequel se trouvaient mes parents avait sombré lors d'une tempête qui avait ravagé les flots du soir au matin.

Mes parents étaient morts depuis trois ans déjà. Trois petites années où je pu faire mon deuil, trois années où j'avais le droit de pleurer, car après je devrai faire face à mon devoir de reine, le jour de mes dix huit ans, en reprenant l'héritage de ma famille : le trône d'Arendelle. Et puis ce jour est arrivé. après trois ans passés dans la pénombre, dans le silence et la peine, mon anniversaire est arrivé, le dix huitième anniversaire de la princesse était arrivé. Mais cette fois-ci je ne pouvais plus me cacher. J'allais devoir faire face à ce peuple qui me voulait comme reine, j'allais devoir tenir entre mes mains les instruments du pouvoir, et prêter serment devant eux tous. J'allais devoir me concentrer, me contenir pour ne pas dévoiler mes pouvoirs. Et j'ai réussi. J'ai réussi avec difficulté certes, mais j'ai réussi à les masquer, jusqu'au repas tout du moins. Il y avait beaucoup trop de monde, ce Duc m'énervait, et Anna aussi. Elle s'était mise dans la tête d'épouser un prince un peu bizarre qu'elle ne connaissait même pas. Je suis désolée on n'épouse pas quelqu'un que l'on ne connait pas, je n'ai donc pas donné mon consentement. Et là, la goutte d'eau a fait déborder le vase. Elle n'aurait pas du me crier dessus, elle n'aurait pas du arracher mon gant qui me protégeait du monde extérieur, elle n'aurait pas du m'énerver de la sorte. Ma magie a fusé sans même que je le veuille. Trop tard. Les grands piques de glace qui se dressaient devant moi n'allaient ni passer inaperçus, ni disparaître d'un claquement de doigt. Je devais faire face à ces gens. Le monstre qui était en moi venait de faire surface.Faire face, ou fuir. Je choisis la deuxième option. Alors j'ai couru, loin de tout, loin du monde et loin des hommes, dans un endroit où je serai seule avec mes pouvoirs, et où je serais sure de ne blesser personne.

La montagne du Nord m'a ouvert ses portes. J'ai créé un immense palais pour y vivre, seule mais délivrée, je pourrai à jamais utiliser mon pouvoir comme bon me semble, me délivrer de ses gants, ne plus avoir ce fardeau pesant sur mes frêles épaules. La Reine d'Arendelle ? Ils éliraient Anna. Moi j'avais besoin d'être seule, et puis, personne ne viendrait me chercher ici, ils ont bien trop peur de se faire tuer dans l'affrontement. Mais qui parle d'affrontement ? On me laissera seule ici et tout ira bien, pour toujours. Je vais me rendre à l'académie des gentils, pour apprendre à contrôler ma magie, à devenir une gentille vous savez, comme tous les gens qui y vont. Quand je pourrais je reviendrais dans mon monde, pour continuer ma vie dans ma montagne de solitude. Allez Elsa, franchis ce portail magique.

Comme l'Académie est jolie. Tout est prestige et beauté. Les gens n'ont pas peur de moi ! Peut être un jour vais je arriver à devenir professeur, peut être que je pourrais enseigner aux élèves à devenir gentil, j'en ai tellement besoin moi même...